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Une proposition de « résolution » sur les thérapies et programmes éducatifs pour personnes autistes sera présentée à l’Assemblée nationale le 8 décembre 2016. Le texte, qui juge « inefficace » les thérapies de psychanalystes, estime que seules les recommandations de la Haute autorité de la santé (HAS) doivent bénéficier d’une autorisation et d’un remboursement.

Un manque d’accompagnement dénoncé

Cette proposition, signée de près d’une centaine de députés dont Daniel Fasquelle, Laurent Wauquiez, Bernard Debré, Bernard Accoyer et Nathalie Kosciusko-Morizet n’a pas la valeur contraignante d’une loi. Elle s’adresse au gouvernement afin de l’encourager à une meilleure prise en charge des autistes. En dépit des avancées, 80% des enfants atteints du trouble du spectre autistique (TSA) sont exclus de l’école en milieu ordinaire, relèvent notamment les signataires dans l’exposé des motifs de cette démarche. « En 2014, 44% des personnes autistes étaient victimes de maltraitance, soit 250 000 sur les 600 000 que compte le pays », peut-on également lire. La France a d’ailleurs été condamnée, en février 2015, par la Cour européenne des droits de l’Homme pour « manque d’accompagnement » des personnes autistes.

Condamner les pratiques psychanalytiques

Les recommandations de bonnes pratiques de prise en charge émises en mars 2012 par la HAS sont enfant-autisme-psychanalyse_904744« d’importance vitale pour l’amélioration de la prise en charge de l’autisme », souligne le texte de résolution qui invite le gouvernement à « réallouer en totalité les financements aux approches validées scientifiquement et ayant fait preuve de leur efficacité », au détriment de celles qui ne sont pas recommandées. Le gouvernement est ainsi invité « à fermement condamner et interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes », non recommandées par la HAS. Il lui est par ailleurs demandé de « faire systématiquement engager la responsabilité pénale des professionnels de santé qui s’opposent aux avancées scientifiques et commettent des erreurs médicales en matière d’autisme ».